Pendant le confinement, nous avons appris le décès de l'un des photographes les plus originaux et attachants que l'on puisse connaître : Gilbert Garcin est décédé le 17 avril à Marseille.
Un créateur tardif :
Gilbert Garcin était né à La Ciotat 90 ans plus tôt. Mais ce
n’est qu’à partir du milieu des années 1990 que, vendant alors
des luminaires à Marseille où il mène une vie sans histoire, il s’est attaché à se
construire une nouvelle identité, celle de l’artiste que nous connaissons
aujourd’hui.
En 1998, une carrière inattendue démarre. Il s'intéresse au photo montage à la suite d'un stage suivi aux Rencontres d'Arles. Découvrant son travail au festival
des Rencontres de l’Image à Braga, au Portugal, la Galerie Les filles du
calvaire décide de l’exposer à ParisPhoto et le succès est au rendez-vous. Les
professionnels et les collectionneurs, tant amateurs que confirmés, sont
conquis. Depuis lors, Gilbert Garcin expose sans cesse à travers le monde
(Espagne, Allemagne, Angleterre, Russie, Cuba, Brésil, Suisse, etc), sollicité
par des directeurs de petits centres d’arts comme de grands musées
internationaux.
Les Rencontres d’Arles lui ont consacré une grande rétrospective en 2013, et il a été publié dans la collection Photo Poche.
Pour faire plus ample connaissance avec ce bricoleur philosophe (vois les titres de ses œuvres) proche cousin de Jacques Tati, le mieux est de se rendre sur son site.